« Il faut être très orgueilleux ou très naïf ou très bête pour croire qu’on choisit sa vie. On fait comme on peut avec ce qui nous arrive... Les circonstances vous font, d’abord et avant tout. »
Maïté Bernard

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Romans traduits par Anne Karila

Maria ERNESTAM

Jambes cassées, coeurs brisés
Gaïa

2 | 318 pages | 20-10-2019 | 22€

Lisbeth a 38 ans, célibataire depuis qu’elle s’est séparée de Harry. Elle est enseignante, a quelques amies proches, vit dans une petite au bord de la mer dont elle est fière. Noël approche, il faut s’y préparer et les évènements vont s’enchaîner. Tout d’abord le coiffeur et la coupe d’une stagiaire singulière transforme son apparence, un bel apollon débarque dans son établissement pour lui piquer ses heures de sport et monter une classe de ski pour faire de son établissement un établissement d’excellence avec la bénédiction de la directrice, le retour insistant de Harry, son autoritaire de sœur enceinte qui voit son conjoint vouloir prendre le large… Comment gérer tout ça ? Lisbeth, quitte à prendre quelques libertés avec la vérité, saura mener avec humanité sa barque dans ce petit chaos et en profitera même pour se libérer, s’affirmer et prendre enfin ses décisions en faisant fi des pressions amicales, familiales et autres… Maria Ernestam ajoute une belle nouvelle corde à son catalogue, un livre chaleureux, humain, frais et drôle.

Ecouter la lecture de la première page de "Jambes cassées, coeurs brisés"

Fiche #2423
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Anne Karila


Maria ERNESTAM

Le pianiste blessé
Gaïa

1 | 415 pages | 13-08-2017 | 24€

Dix ans après, Marieke a décidé d’écrire, pour ne pas oublier cette histoire d’amitié, d’amour, de fidélité, de trahison et de secrets. Depuis leur enfance, Marieke et Veronica sont amies, inséparables. Néanmoins, leur lien semble a posteriori quelque peu déséquilibré, Veronica était toujours la première, celle qu’on regardait, celle qui captait, celle qui s’imposait (« Elle aspirait l’attention, l’admiration, et, bien sûr, aussi l’amour. »), mais Marieke lui restait fidèle et acceptait de demeurer dans l’ombre de son amie (« … je me réveillais très étonnée que Veronica m’ait choisie comme meilleure amie. »). Elles eurent toutes les deux un garçon, Veronica la première évidemment. Seule différence, Marieke continuait de partager sa vie avec son mari Calle alors que Veronica vivait seule. Veronica était musicienne tandis que Marieke était écrivain et avait réalisé son rêve, ouvrir une librairie. Toutes les deux avaient bénéficié et profité de la gentillesse, de l’attention et de l’amour de Klara, la tante de Veronica. A sa mort, désespérées, lors de son enterrement, elles s’étonnèrent de la présence d’inconnus. Elles découvrirent ensuite que chaque année, Klara s’absentait et partait pour un séjour en Malaisie dont elle ne leur avait jamais parlé. Que cachait-elle et pourquoi ? Les deux amies décidèrent de partir sur ses traces en Malaisie et à San Francisco et de percer ses mystères… Qu’allaient-elles découvrir ? Comment réagiraient-elles ? Accepteraient-elles les secrets de Klara ? Un voyage au cœur de leur intimité qui allait remettre en cause leur amitié profonde mais aussi leur permettre de mieux se connaître et mettre à jour des traits de leur personnalité qu’elles ignoraient ou préféraient se cacher. Chaque nouveau roman de Maria Ernestam surprend et envoûte le lecteur, et « Le pianiste blessé » ne fait pas exception !

« Pourquoi est-ce que rien ne perdure ? Bien sûr, nous les humains naissons pour nous battre. Mais il devrait tout de même nous être accordé de pouvoir poser le pied sur quelques pierres stables, ne pas déraper dans notre croyance illusoire en la permanence de toue chose, non ? »

« Les règles qui dictent nos comportements sont si profondément ancrées en nous que parfois, nous ne remarquons même plus que nous vivons comme si nous étions éternellement condamnés à agir à l’encontre de nos désirs véritables. »

« Mais nous ne voyons des autres que ce qu’ils nous montrent. Chacun de nous existe dans sa propre tête et dans son cœur, les seuls lieux où nous apparaissons tels que nous sommes, sans promesses et sans fard. »

« Le but de toute rencontre est de faire coïncider deux mosaïques humaines. Des fragments chatoyants de caractères, d’opinions et de rêves entrent dans un jeu de miroir, les couleurs s’intensifient et le résultat dépasse la somme des deux. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le pianiste blessé"

Fiche #2005
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Anne Karila